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Une science lugubre ?
14 mars 2009

Un changement de modèle économique dans le secteur bancaire ?

cr_dit_maroc

Sur les trente dernières années, les banques de détail avaient progressivement diversifiées leurs activités, sous l’effet de l’internationalisation des mouvements de capitaux (accords de Kingston, en Jamaïque, en 1976), et transformé leurs activités en rentrant en Bourse, en effectuant des rachats d’instituts financiers, ou tout au moins en développant ces activités. La crise a sans doute transformé ce modèle.

Il semblerait que devant le risque encourus sur les marchés financiers, les banques aient le choix entre deux positions pour redescendre à un niveau de risque acceptable : soit la fusion acquisition avec une autre banque de détail, soit le recentrage sur le cœur de métier. Les Caisses d’épargne et la Banque populaire ont choisi la première. Il est possible que le Crédit Agricole choisisse la deuxième. Dans le premier cas, la fusion est facile puisque les banques avaient plusieurs activités en commun, dont leur filiale Natixis, grand perdant de la crise financière. C’est sans doute la raison centrale (les pertes de Natixis) pour laquelle les deux concurrentes fusionnent. Dans le cas de la banque verte, c’est différent. Une fusion n’est pas envisageable pour le moment, puisque aucun rapprochement n’avait été effectué avant la crise, et actuellement, les banques sont relativement suspectes les unes vis-à-vis des autres sur l’opacité de leurs comptes. Par contre, les résultats du CA, qui font d’ailleurs chuter l’action en Bourse, proviennent des filiales étrangères (grecques, danoises et belges, je crois), lourdement déficitaires sur le précédent exercice. On pourrait donc avoir au sein du secteur de la banque de détail un recentrage progressif sur le cœur de métier, alors que depuis le milieu des années 1970, l’heure était plutôt à la diversification.

Signalons également que paradoxalement, dans la plupart des autres secteurs de l’économie, on pourrait par contre avoir le phénomène inverse, c’est à dire la diversification des activités alors que jusque là on avait plutôt observé un recentrage sur le cœur de métier. L’avantage de la diversification est simple : elle permet un effet de levier beaucoup plus important pour le financement des investissement, un effet d’une importance capitale lorsque la concurrence fait rage sur les marchés et que l’accès au crédit est coûteux. A suivre dans les prochains mois…

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